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Sarkozy & Trump, les deux gredins




Été 2006, sentiment d’écrasement : la candidature de Nicolas Sarkozy devient inéluctable. Dix ans plus tard, même pression sur l’occiput lorsqu’un certain Donald Trump, de plus en plus menteur, de plus en plus vulgaire, enflamme les plateaux télévisés. Cet été là j’ai pris la plume sur les réseaux sociaux, dit mon écœurement. Ça a duré huit ans. Il a été élu puis réélu, j’ai arrêté. « Qu’ils se démerdent », ai-je conclu à propos des Américains. Dans trois jours, deuxième investiture du Donald, ça recommencera, je serai tenté de dire ma colère. Mais non, promis, je ne remuerai plus la merde américaine ! Pour ce qui est de celle de mon pays, c’est une autre histoire. Dans le cas de Sarko, on a évité sa réélection en 2012, c’était une prouesse : la victoire d’une presse qui n’a pas baissé la garde et de l’incorruptible François Hollande qui l’a emporté à la loyale malgré les meetings hors de prix de son sulfureux concurrent. « Personne n’y comprend rien » a récemment asséné le Nicolas à propos de l’affaire Sarkozy-Kadhafi, celle du trucage de l’élection de 2007. Moi je voulais comprendre justement, et des millions de Français avec moi, d’autant plus que les écrans de fumée ne cessent d’être érigés. Avec leur reportage  Personne n’y comprend rien, Yannick Kergoat et Fabrice Arfi nous aident bien ! Leur travail d’explication de l’affaire est remarquable. Après avoir vu leur film j’ai eu la même envie de vomir qu’il y a dix-huit ans, lorsque des signaux faibles laissaient deviner la vraie histoire derrière la campagne de 2007. Mais n’ayez pas peur du malaise et courez le voir ! Surtout ceux d’entre vous qui avez cru au bonhomme, voté pour lui, aimé son éloquence ! Vous comprendrez tout : le système d’allégeance, le mensonge systématique, la rage d’être puni. Maintenant, c’est aux juges de dire la loi, vous savez, cette horde d’imbéciles que dénonce en permanence notre ex. Et vite, qu’on lui passe un bracelet électronique sur la deuxième jambe, que ces deux joujoux aux pieds le dissuadent de quitter au petit matin sa maison de milliardaire pour jogguer tranquille dans Paris !

 

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