"Parce que vous êtes dur, en réalité ; en dehors du fait que vous vous verriez bien transpercer Angela d'un coup de couteau, vous apparaissiez, en effet, jusqu'à il y a deux ans, comme quelqu'un de difficile, enchaînant liaisons et ruptures. Ombrageux. Teigneux parfois même. Quel contraste avec l'ange de l'adolescence."
(écrit en 2002)
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François le Français, Shan le Chinois, Simon l'Américain. Le grand-père, le père et le fils. Tous les trois guerriers: en Algérie, en Chine, en Irak. Au-delà du lien génétique, la maladie d'avoir tué.
"Elle est sourde à l’agressivité de Simon, ses insultes à mon égard pendant les pires années :
- Go get fucked, bloody China man ; you don’t get nothing from me; you not my Dad, you, asshole, en se dodelinant, casquette renversée sur le front, boucle à l’oreille gauche."
(écrit en 2004)
Depuis plusieurs décennies, Tanguy Piole poursuit son chemin sur le ruban d'asphalte, une route sans fin reliant les continents. "Il faut faire le tour de la prison" écrivait Marguerite Yourcenar. À travers une centaine de textes, un par pays visité, l'écrivain-voyageur capte la poésie des paysages et des situations, y compris dans des environnements ravagés par le trop plein de civilisation. L'asphalte est présent dans chaque pays et, comme dans un exercice de style, dans chaque texte.
(publié partiellement aux Éditions Irouge en 1995)