Réalisateurs chinois en devenir, improbables recettes de parentalité
- Tanguy Piole
- 14 août
- 1 min de lecture
Des canaux de Hangzhou sur lesquels glissent les esquifs traditionnels aux images de synthèse d’une réalité perdue, le jeune réalisateur chinois Qiu Sheng situe My Father’s Son, son deuxième long métrage, aux frontières de la Chine immuable et de sa siamoise hypersophistiquée. Un film sur un Fils du Père souffrant de la violence de son géniteur mais ne pouvant se passer de lui. Au point de vouloir le ressusciter. Le projet est intelligent mais, sur la fin, la réalisation un peu brouillonne m’a perdu. Pas suffisamment pour calmer mon enthousiasme.
Quant à Brief history of a family, vu à la première séance le jour de sa sortie, c’est la deuxième réussite de l’été du cinéma chinois. En ce treize août 2025, la salle de l’UGC Les Halles était assez pleine, c’est prometteur. Tout n’est pas parfait dans ce film de Lin Jianjie, apprenti ingénieur en bio-ingénierie devenu réalisateur (même parcours que Qiu Sheng !). Il m’a semblé difficile de croire jusqu’à la fin à cette histoire politiquement correcte, l’intégration d’un garçon de quinze ans, fils sans mère d’un alcoolique du peuple, dans le confort bourgeois d’une famille privilégiée. Pourtant, la douceur du propos, la délicatesse des lumières glissant depuis une ville inconnue sur les parquets d’un condo de luxe, le design omniprésent, du mobilier à la cuisine, m’ont plongé dans une Chine sophistiquée ressemblant certes à Singapour - que je maudis - mais surtout au Japon - dont je suis grand fan de la zénitude. Donc oui, ce film aussi m’a transporté.

























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