Loveable, I loved it. (Very much)
- Tanguy Piole
- 19 juin
- 1 min de lecture
Le journal Libération taxe le scénario du film Loveable de misogyne. Est-ce misogyne d’inventer une femme essorée par l’existence dont la colère est difficile à vivre par l’autre (le mari, la fille, la mère) ? Heureusement, ce type de verdict venant de mon quotidien préféré me sert en général de détonateur pour prendre un billet pour la première séance. Je n’ai pas été déçu, ce Loveable est effectivement désirable ! La primo-réalisatrice Lilja Ingolfsdottir pouvait compter sur deux acteurs magnifiques, Helga Guren très prometteuse dans le rôle de Maria et Oddgeir Thune dans celui de Sigmund (ce Sigmund-là n’aime pas aller chez le psy mais y va quand même sur injonction de sa femme). Tout est juste de la première à la dernière image. C’est rafraichissant un film qui narre avec justesse une détresse, fût-elle féminine. N’est-ce pas le propre de l’art de camper des personnages qui bousculent et émeuvent ? Il faut dire que je suis fan de ces ambiances norvégiennes à la Joachim Trier, ces familles osloïtes à la vie bordélique dans des maisons illuminées par le soleil nocturne. C’est vrai que ça peut taper sur le système, ces nuits trop courtes et cette neige en mai. Ou provoquer l’émotion inverse : moi c’est pour ça que je les aime, les gens du septentrion : ils veulent faire l’amour n’importe comment et que tout finisse bien. Et ils se cassent la gueule. La vie quoi.
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