Aimer Novarina pour de bon
À quatre-vingt-deux ans, Valère Novarina est un jeune homme inclassable. Imprégné de poésie, jonglant avec les chiffres et les lettres, la dérision et le kitsch, il est ébouriffant. Quarante ans après celui que j’avais éprouvé pour Boris Vian et sa pataphysique, nouveau coup de foudre qui m’engage à la lecture de l’œuvre de Novarina. Sans doute victime de mes incessants déménagements, prêté par un ami, le seul livre de lui jamais entre mes mains n’est pas classé à droite d’Amélie Nothomb et j’en ai oublié jusqu’au titre ; je me souviens seulement qu’il m’avait fait forte impression, sans doute lui ai-je rendu... Écrit en 2020, « Le Jeu des ombres » était présenté au Théâtre des Bouffes du Nord dans une mise en scène très circassienne de Jean Bellorini. Ce point a été critiqué, mais pourquoi pas puisque le texte est pétri d’inventions burlesques. Mélange de Klaus Kinski, de Mick Jagger et de Nina Hagen, l’actrice (transgenre) allemande Anke Engelsmann, est inoubliable.
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