« How to Save a Dead Friend » dans la Russie de Poutine ?
Sorti aujourd’hui dans quelques salles d’arts et d’essais, « How to Save a Dead Friend » est un choc : ambiance rock et drogues. Inconnue jusqu’alors, Marusya Syroechkovskaya a filmé sa vie de seize à trente-deux avec son amoureux Kimi. Drogue encore, drogue toujours, qui manque de tuer leur couple qui s’en remet tout de même. L’attention que lui portent sa mère et sa femme n’empêche pas Kimi de toujours leur mentir et rechuter. Sa déchéance est à couper le souffle. Peu d’image de détresse pourtant. Des scènes de contestation de la rue contre le régime de Poutine alternent avec des travellings aériens dans les cités de la banlieue de Moscou. La caméra montre le plus souvent une insouciante joie de survivre, désespérée mais assumée. Le film est rythmé par les listes : celle des rechutes, des substances, des amis morts et de leur manière de mourir, overdose, suicide, accident de voiture. En sortant on respire de se sentir vivant.
Comments