Victor Belmondo sauve Gaël Morel
- Tanguy Piole
- 29 juin 2024
- 1 min de lecture

Gaël Morel fait des films qui en rappellent d’autres. Acteur des Roseaux sauvages d’André Téchiné, il avait ensuite réalisé À toute vitesse qui ressemblait à un film du même Téchiné. Le titre et la thématique de Vivre, mourir, renaître, vu en avant-première en sa présence, rappellent Plaire aimer et courir vite de Christophe Honoré. Joué par un Victor Belmondo très inspiré, le personnage principal se prénomme Cyril comme un clin d’œil à Cyril Collard : la première scène se passe dans les mêmes lieux et les mêmes années en bord de Seine que celle des Nuits fauves. Enfin, le film évoque irrésistiblement La Pudeur ou l’Impudeur, le journal filmé d’Hervé Guibert, le mariage blanc avec la conjointe de l’amant avant de mourir du sida, les derniers jours porté sur le dos de son chéri sur les marches des criques de l’Ile d’Elbe. J’ai pleuré mais c’était à cause de l’évocation de cette foutue maladie de la mort d’aimer (ài sǐ bìng en chinois pour AIDS) et non du talent du réalisateur. À force de s’inspirer d’œuvres iconiques, Gaël Morel peine à laisser deviner son identité propre.
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