Une vie rêvée, quasi chef d’œuvre
Premier long métrage du très jeune Morgan Simon, Une vie rêvée est un chef d’œuvre pendant les deux premiers tiers du film ! Incarnée par une Valeria Bruni-Tedeschi parfaite, Nicole m’avait fait rire lorsque j’avais visionné la bande-annonce, or c’est dans l’émotion la plus brute qu’elle m’a fait basculer, ce sentiment de vivre dans le corps du personnage que le cinéma sait - rarement - produire. Je croyais chaque parole, chaque soupir, chaque sourire et chaque larme, c’est à peine si sa manière d’inhaler les cigarettes au papier acheté avec ses derniers sous était un peu mondaine. Hélas, le film bascule ensuite dans la satire sociale, la bien-pensance anti-Manu / anti-Marine. Sans doute le financement du film passait-il pas cette dimension donneuse de leçons ? Triste, sans ce glissement caricatural, c’était LE film de l’année.
Comments