Un deuxième « Molière » pour l’éternité
« Le Molière imaginaire », un titre bien senti, un Laurent Lafitte halluciné sur l’affiche et des critiques très mauvaise pour Le Monde, moyenne pour Libé, le film d’Olivier Py ne laisse pas indifférent. Je l’ai vu la veille de ce verdict qui ne manquera pas de brider les spectateurs, ai été captivé. Mon souvenir à quinze ans du « Molière, ou la vie d’un honnête homme » ne s’est jamais estompé, le personnage m’avait fasciné, la mise en scène exubérante d’Ariane Mnouchkine est restée ancrée à tout jamais dans ma mémoire. Eh bien, il y a du Mnouchkine chez Py, en tout cas le culte des couleurs, l’exacerbation des sentiments les rapprochent, je me suis laissé séduire. Et suis tombé des nues quant à la bisexualité de Jean Baptiste Poquelin présentée sans pudeur. Dans une interview à France info, Olivier Py confie : « J'ai découvert des choses merveilleuses, comme cette histoire d'amour entre Baron et Molière, qui n'est peut-être qu'une hypothèse, mais qui a beaucoup de sources convergentes." Bertrand de Roffignac, superbe et dérangeant à souhait tient le rôle du fameux Michel Baron avec lequel Molière aurait passé les trois dernières années de sa vie, à leur tour ses frasques resteront gravées à tout jamais dans ma mémoire .
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