Se méfier de l’effacement d’un « fils de »
- Tanguy Piole
- 8 mai
- 1 min de lecture
Avec son film, L’effacement, la patience des autorités algériennes aurait été testée par le réalisateur Karim Moussaoui. Il est vrai que son scénario lui donne l’occasion de camper une société algérienne régie par des codes dont il est difficile, voire dangereux, de s’affranchir. La trajectoire de Réda (magnifique Sammy Lechea), le fils du Président de la Sonepeg, sera-t-elle celle de l’héritier devant faire ses preuves que lui a concoctée son père ? Le jeune homme trouvera-t-il la voie au sein de cette immense entreprise d’hydrocarbures qui rappelle furieusement la Sonatrach. Est-ce par les femmes que le jeune homme réservé s’émancipera ? En pleine période du Hirak, les jeux semblent un peu plus ouverts qu’à l’ordinaire. Mais la barre est très haut et Rida n’est pas prêt à déroger à ses valeurs, l’humilité, l’honnêteté, mais aussi le courage. Il n’est a priori pas homme à s’effacer. Sauf peut-être quand les événements le précipitent hors de lui.
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