Nouveau conte glaçant de Cécile Coulon
Cécile Coulon est une personnalité hors du commun. Intelligente et iconoclaste, elle raconte mener son existence entre sport, action et littérature. Ses posts sur les réseaux sociaux sont souvent drôlissimes. Elle n’a que trente-quatre ans et a commencé à être publiée avant d’être majeure. Quand elle parle de ses livres en interview, elle est sérieuse comme une candidate à un concours de grande école, puis soudain un éclat de rire... En janvier 2024, elle a sorti un nouveau roman : La langue des choses cachées. Elle y pousse un peu plus loin que dans les deux précédents (Une bête au paradis et Seule en sa demeure) la posture consistant à ne pas donner de noms à ses héros, ne pas dater les faits ni les situer dans un espace géographique : on est dans l’univers immortel et ubiquiste du conte. Ce parti-pris rend parfois la lecture de son œuvre ardue. Comme elle le sait, elle inclut, dans ce nouveau roman, des paragraphes à vocation d’explication de texte. Les ruptures stylistiques en sont le prix, pour moi un peu élevé. In fine, je retiens l’émotion suscitée par un texte profondément contemporain sur l’omerta familiale sur « les choses cachées », telles les violences masculines et les drames terribles et impunis qui en résultent.
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