L’écriture cathartique de Gaël Faye
Jacaranda est une très belle ode à la guérison, celle des plaies qui suintent au Rwanda génération après génération. Gaël Faye a du talent. Son deuxième roman est passé près du Goncourt (qu’il méritait d’avantage que Kamel Daoud), le Prix Renaudot est un lot de consolation. Pour certains (ici la mère du héros), le non-dit protège, il semble qu’on puisse vivre et mourir avec ses secrets. Mais pour Gaël Faye, l’écriture est un exutoire qui permet d’exorciser les pires démons. En la matière, on le savait déjà, difficile de faire plus cruels que les événements du Rwanda, en particulier ceux de 1994.
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