Improbable féminisme en Mongolie
Johanna D'Arc of Mongolia est un film inclassable. Deux heures quarante-cinq d’images saturées en couleurs et en clichés sur la vie nomade en Mongolie, l’amusement voire l’hilarité qu’elle provoque chez sept femmes occidentales passagères du transmongolien comme elles l’appellent. Une œuvre commise en 1989 par la photographe, peintre et réalisatrice allemande, Ulrike Ottinger. Justement le jour où je me documentais sur l’Altaï, décidément, cette région attend mon retour. Lady Windermere, la professeure de mongol qui permet au groupe de comprendre ce qui lui arrive (un enlèvement en pleine voie) est interprétée par Delphine Seyrig (Anne-Marie Stretter dans Son nom de Venise dans Calcutta déserte, film de Marguerite Duras de 1975). Elle mourra peu de temps après la sortie du film. A-t-elle été victime des pratiques chamaniques montrées à l’écran, ce petit être momifié dont on extrait le cœur comme il a été fait auparavant à un mouton encore vivant ?
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